Un ciel gris, Larmes qui brillent, Fraîcheur estivale, Bonheur pluvial. Sous ce rideau mouillé, Un homme, isolé, Il marche droit devant, Il est dans son élément. Tous autour de lui, Ont ouvert leurs parapluies, Mais il est à visage découvert, Rien ne pourrait plus lui plaire. Les gouttes ruisselantes sur son visage, Masquent de la même façon ses pleurs, Il continue à marcher pendant des heures, Prenant la direction d'un rivage. Des gens l'interpellent, Il les ignore de plus belle, La distance est ténue, Lieue après lieue il avance pieds nus… La tempête des éléments s'enrage, Et voilà qu'arrive à son tour l'orage, Ça ne change strictement rien, Les yeux fermés il pourrait faire le chemin. Le goudron laisse place au sable, Le sable s'efface devant la mer, Et l'homme se couche par terre, Il prie pour qu'on lui guérisse l'insoignable. Il sait que ça n'arrivera pas, Alors il se relève et se traîne tout droit, Il se sent attiré par cette étendue d'eau, Ce qu'il désire c'est la sentir sur sa peau… Cette personne ne sait pas nager, Mais il poursuit son avancée, Rien ne pourrait être pire, Alors il décide de mourir. Fin de l'humeur boudeuse du ciel, Voilà qu'arrive timidement le soleil, Personne ne revit cet individu, On ne le reverra plus.
